L'hypnose dans les services d'urgence : une avancée prometteuse
On savait l'hypnose utile dans la lutte contre la douleur, mais, jusqu'à présent, elle n'était que peu présente dans les services d'urgence. Le Figaro nous montre que les temps changent.
L'hypnosédation : une alternative à l'anesthésie classique
L'hypnosédation est depuis un certain temps utilisée dans les hôpitaux en complément, voire en substitution des anesthésies classiques. Néanmoins, gestion de la douleur et hypnose n'étaient pas forcément synonymes pour les services de premiers secours tant le bruit et le stress de leurs interventions pouvaient sembler éloignés de l'image de l'hypnose.
Heureusement, comme nous l'indique cet article du Figaro, les temps changent. Nous savions déjà que les Hôpitaux de Paris utilisaient l'hypnose dans la gestion de la douleur à domicile, notamment pour les enfants et, qu'à l'autre bout de la chaîne de la vie, le CHU de Bordeaux pratiquait déjà l'hypnose pour apaiser les patients en gériatrie.
Une évolution positive de l'hypnose : La révolution de 2017
C'est depuis 2017, que la Société française de médecine d’urgence a listé des indications où l'hypnose pouvait être utilisée avec bonheur. Cette liste est l'ouverture par laquelle cette pratique a pu s'engouffrer dans le monde hospitalier et irrigué les différentes strates des médecines en France.
Car l'hypnose, outre le fait de pouvoir donner au patient un meilleur confort, permet également au soignant de pratiquer les gestes qui sauvent dans de meilleures conditions. Le recours à la morphine, au calmant peut ainsi se faire de manière plus légère. L'hôpital Robert Debré, et nous vous en parlions déjà sur ce blog en octobre dernier à l'occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la douleur, utilise déjà depuis une dizaine d'années les services rendus par l'hypnose et la sophrologie. Mais l'utilisation dans les services d'urgence est une vraie percée et une vraie révolution. Entendons-nous bien, il ne s'agit pas d'une nouveauté, mais l'institutionnalisation de cette pratique, elle, l'est.
Un changement de paradigme et une formation essentielle
Mais ce travail a nécessité un vrai changement de paradigme et un travail de formation a dû être fait dès la prise en charge téléphonique de la personne en souffrance.
C'est donc une toute nouvelle logique qui s'est mise en place et nous ne pouvons que nous en féliciter !
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