La psychologie sociale a ceci de fabuleux que, parfois, elle ne fait que confirmer ce que le bon sens supposait déjà : oui mesdames, nous sommes plus drôles que vous ! Et ce n'est pas moi qui le dit, mais la science....
« On peut rire de tout, mais tout dépend avec qui » avait dit l'immense Pierre Desproges... Si l'on doit suivre cet aphorisme, messieurs, autant rire avec d'autres hommes si vous voulez que vos saillies drolatiques fassent mouche !
Méthodologie de la méta-analyse et résultats
Une méta-analyse, parue en février 2020 et intitulée « Sex differences in humor production ability : A meta-analysis » et due à trois chercheurs en psychologie de Caroline du Nord et d'Aberystwyth, au Pays de Galles, démontre que les hommes ont, en moyenne, plus d'aptitudes pour l'humour que le sexe prétendument faible.
Explication de l'écart d'aptitudes humoristiques entre les sexes
A l'origine, cette méta-analyse visait à comparer la valeur d'un stéréotype à son analyse scientifique, et, pour le coup, les deux convergent ! Pour ce faire, les trois scientifiques ont retenu les études dans lesquelles le sens de l'humour des participants avaient pu être évalué par des personnes ignorant tout des sus-cités participants. Bien entendu, charité bien ordonné commençant par soi-même, ont également été exclue de l'analyse toutes les études où les participants devaient jauger eux-mêmes leur sens de l'humour... Pour faire bonne mesure, toutes les études où le sexe des participants étaient connus des notateurs ont été également passées à la trappe. In fine, ce sont 28 études qui ont été retenues, représentant un échantillon total de 5057 personnes, dont 67% de femmes.
Au final, l'écart de notation était de 32% pour les hommes ! Et ce, quelle que soit l'origine de l'étude ( Israël, Hongrie, États-Unis, Allemagne...) ou le sexe des personnes devant juger de l'humour des participants. Certaines pistes, néanmoins, semblent apparaître : le champs « humoristique » des hommes seraient ainsi plus large, n'hésitant pas à flirter avec le mauvais goût et le graveleux. Les femmes ne seraient pas non plus, et ce, de manière sociale, encouragées à développer leurs sens de l'humour dans des sociétés où cela pourrait être mal vu... Dernière hypothèse : les femmes privilégiant les hommes à l'humour bien trempé, ces messieurs seraient ainsi plus motivés à être drôles que taciturnes... Surtout qu'en réciproque, les hommes ont tendance à préférer les femmes qui rient à leurs blagues...De là à ce que l'on découvre que Franck Dubosc et Jamel Debbouze soient le fruit d'un avantage évolutif darwinien...
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