Estime de soi : comment se reconstruire quand on ne croit plus en soi ?

L'estime de soi est une des thématiques les plus demandées en cabinet

"Je manque de confiance."

"Je me sens nul.le."

"J’ai l’impression de ne jamais être assez."

Si ces phrases vous sont familières, bienvenue dans le monde du manque d'estime de soi. Pas besoin de chercher longtemps pour constater que ce mal est aussi répandu que silencieux. Il ne crie pas toujours. Parfois, il s’exprime en toute discrétion : dans un refus d’oser, une incapacité à dire non, ou un besoin constant d’être validé par les autres.

Et pourtant… l’estime de soi n’est pas un don. C’est une construction. C'est une relation que vous entretenez avec vous-même. Et comme toute relation : elle peut être toxique, bancale… ou nourrissante !

Plongeons donc dans ce qu’est vraiment l’estime de soi, pourquoi elle est souvent abîmée, et comment la reconstruire de manière durable avec des outils concrets issus de la psychologie et des thérapies brèves.

Qu’est-ce que l’estime de soi ? Une définition claire (enfin)

L’estime de soi, ce n’est pas simplement “avoir confiance” ou “s’aimer”.

C’est le jugement global que l’on porte sur sa propre valeur. Elle repose sur trois piliers fondamentaux :

– L’amour de soi

C’est la capacité à s’aimer malgré ses défauts. Pas dans une logique narcissique, mais dans une acceptation bienveillante de qui l’on est.

– La vision de soi

C’est l’image qu’on a de soi-même. Ce que l’on croit être capable de faire, ce qu’on pense mériter. Elle est influencée par notre histoire, notre environnement, notre éducation.

– La confiance en soi

C’est la capacité à agir, à se lancer, même quand on doute. Elle fluctue selon les contextes, mais dépend fortement de la manière dont on se parle intérieurement.

Petite précision : l’estime de soi n’est pas stable, monolithique. Elle varie selon les événements, les relations, les contextes… et peut être cultivée à tout âge.

D’où vient une estime de soi fragile ?

Il est rare qu’on naisse avec une mauvaise estime de soi. C’est un héritage émotionnel, souvent construit (ou déconstruit) dans l’enfance.

– Les messages parentaux

Des phrases comme “Tu n’es pas capable”, “Tu n’y arriveras jamais”, ou au contraire “Il faut que tu sois parfait” laissent des traces profondes. Ces paroles deviennent des croyances limitantes intégrées inconsciemment.

– L’école et les premières comparaisons

Rejets, trahisons, humiliations ou abandons dans les relations importantes (parents, amitiés, amours) peuvent éroder la perception que l’on a de sa propre valeur.

– Les signes d’une faible estime de soi

On ne s’en rend pas toujours compte tout de suite. Voici quelques indicateurs :

• Vous vous excusez en permanence

• Vous avez du mal à dire non

• Vous vous comparez sans arrêt aux autres

• Vous évitez les défis, par peur d’échouer

• Vous ressentez un vide intérieur même quand “tout va bien”

• Vous avez besoin de validation extérieure constante

Et surtout : vous vous auto-sabotez. Vous vous empêchez de réussir, d’être visible, ou heureux.se… comme si vous ne le méritiez pas vraiment.

Comment reconstruire son estime de soi ? Les clés de la réussite

1. Identifier le discours intérieur

La première étape, c’est observer comment vous vous parlez. Est-ce que vous seriez ami avec quelqu’un qui vous parle comme ça ? Non ? Alors pourquoi l’acceptez-vous de vous-même ?

Exercice simple : pendant une semaine, notez chaque pensée dévalorisante qui vous traverse. Puis, transformez-la en version bienveillante ou plus nuancée.

Exemple :

❌ “Je suis nul.” → ✅ “J’ai encore des choses à apprendre, mais je progresse.”

2. Travailler l’auto-validation

Cessez d’attendre l’approbation des autres pour valider ce que vous ressentez ou ce que vous faites. Commencez à vous valider vous-même.

👉 Prenez 5 minutes chaque soir pour noter 3 choses dont vous êtes fier.e dans votre journée. Même minuscules. On ne cherche pas des révolutions, mais des évolutions !

Ce rituel change la focale : vous apprenez à vous voir comme quelqu’un de valable.

 3. Remobiliser ses ressources

En thérapies brèves, et en particulier en hypnose, on s’intéresse beaucoup aux ressources internes. Ce ne sont pas des talents extraordinaires, mais des capacités que vous avez déjà : écouter, persévérer, consoler, organiser, créer…

Reconnecter avec ces forces personnelles permet de rééquilibrer l’image que vous avez de vous.

4. Utiliser l’hypnose ou l’EMDR pour déloger les croyances limitantes

L’estime de soi est profondément influencée par des croyances inconscientes comme “Je ne vaux rien”, “Je ne mérite pas d’être aimé”, “Je suis moins bien que les autres”.

Des outils comme l’hypnose ou l’EMDR, que je pratique dans mon cabinet, à Bordeaux, permettent d’aller chercher ces croyances à la racine émotionnelle, et de les recoder en profondeur, sans devoir tout analyser rationnellement.

Ces approches aident à restaurer une relation apaisée avec soi-même, plus douce, plus confiante.

5. Apprendre à poser des limites

L’estime de soi passe aussi par l’action. Et poser des limites claires est un acte de reconnaissance de sa propre valeur.

Dire “non”, exprimer un désaccord, choisir ce qui est bon pour soi, c’est se respecter concrètement. Et plus on agit ainsi, plus l’estime de soi se renforce. Souvenez vous : souvent quand on dit "oui" aux autres, on dit "non" à soi-même.

Estime de soi et thérapies brèves : une alliance naturelle

Les thérapies brèves comme l’hypnose, la PNL ou les TCC ont ceci de précieux : elles ne vous enferment pas dans un long travail d’introspection stérile.

Elles partent de l’idée que vous avez déjà en vous ce qu’il faut pour vous reconstruire, mais qu’il faut juste remettre en circulation ce qui est bloqué.

Elles travaillent sur les émotions, les sensations, les croyances, le corps… et reconnectent votre système intérieur à des expériences positives qui avaient été mises de côté.

L’estime de soi, ce n’est pas “se kiffer à mort”…

C’est pouvoir se regarder avec honnêteté, se soutenir dans ses erreurs, s’encourager dans ses élans, et se traiter comme on traiterait un.e ami.e qu’on aime profondément.

C’est un chemin. Pas une destination.

Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour changer la façon dont on se traite.

Pour aller plus loin :

J’ai accompagné de nombreuses personnes qui pensaient ne jamais pouvoir retrouver une bonne estime d’elles-mêmes… jusqu’à ce qu’elles découvrent qu’il ne manquait pas de valeur en elles, mais juste d’espace pour qu’elle puisse s’exprimer.

Si vous ressentez l’appel à travailler ce lien avec vous-même, je vous accueille avec bienveillance en cabinet ou à distance. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec moi en suivant ce lien.