Elles peuvent vous pourrir la vie, vous rendre incapable de réaliser certaines choses qui pourtant, vous tiennent à cœur : les phobies. Comment les soigner ? Comment les dépasser ?
Comment soigner une phobie : Comprendre la nature des phobies
Les phobies, ces peurs irrationnelles
Il s'agit de bien comprendre de quoi il s'agit, une phobie n'est pas une simple crainte que l'on aurait de quelque chose. Les phobies sont des peurs irrationnelles, irraisonnées d'un objet ou d'une situation précise. Il peut s'agir de la peur des araignées, l'arachnophobie, comme de la peur de la foule, l'agoraphobie. Il s'agit d'une des pathologies les plus répandues, car leurs objets sont quasi infinis. De fait, il y en a des centaines qui se rapportent à une multitude de peurs.
Différence entre avoir peur et être phobique
On touche là une des différence entre avoir peur et être phobique. Si la peur est reliée a un objet précis, a une crainte caractérisée, la phobie, elle, n'est pas liée à un danger réel. Néanmoins, et si elle peut paraître difficile à comprendre pour un observateur, le phobique va ressentir au plus profond de lui des signes cliniques évidents : transpiration, rythme cardiaque qui s'accélère, vertiges, tremblements, véritable panique à l'idée d'affronter l'objet qui le terrifie.
Pour que l'on puisse également parler de phobie, il faut que le stress émotionnel de la personne atteinte de phobie soit suffisamment invalidant pour l'empêcher de vivre sa vie tel qu'il l'entend, qu'il soit dans l'incapacité de surmonter son appréhension.
Il s'agit d'un vrai problème de santé publique, première pathologie psychiatrique chez les femmes et seconde chez les hommes.
De fait, la confrontation avec l'objet de la terreur, ne serait-ce que de pouvoir y faire face, dépasse le simple cadre de la rationalité, et il est alors nécessaire de faire appel à un thérapeute afin de bénéficier d'une aide psy pour dépasser et contrôler ce mal être.
Recourir à une aide thérapeutique : Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
Souvent tournées en ridicule pour certaines d'entre-elles, les phobies sont un vrai frein à l’épanouissement d'une personne. L'agoraphobie, par exemple, risque de couper durablement de tout lien social, obligeant les personnes à rester confiner chez elles.
L'apport des thérapies cognitivo-comportementales ( TCC) est en cela très utile. Il a été démontré, par des études canadiennes validées, en 2007 par la Haute Autorité de Santé ainsi que par l'INSERM, qu'il s'agit des psychothérapies les plus efficaces et les plus à même pour traiter les troubles anxieux.
Il s'agit de présenter au patient la situation redoutée, d’abord de manière lointaine, puis dans un contexte rassurant, et enfin de manière très rapprochée. Cette progression, que l'on pourrait comparer à une insensibilisation progressive, va déclencher, progressivement, une diminution des réactions de panique jusqu'à la disparition de la détresse émotionnelle du patient.
Compléments thérapeutiques et soutien de l'entourage
Cette approche est respectueuse du patient, tout comme peut l'être l'hypnose. Il est également à noter que certains psychiatres peuvent prescrire en plus d'une thérapie certains médicaments comme des bêta bloquants, ou des anxiolytiques type benzodiazépine. Dans certains cas, et toujours après un avis médical autorisé, des antidépresseurs peuvent être prescrits.
Dans une visée plus personnelle, l'aide et l'apport dans la compréhension de cette pathologie que peut apporter l'entourage du phobique est fondamental, et ici, comme dans d'autres formes de problématiques mentales, il s'agit d'entourer, d'écouter pour, au final, aider.
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